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Njabar : voici pourquoi vous devez impérativement la regarder

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Le premier épisode de la nouvelle série sénégalaise Njabar produit par EvenProd a été publié depuis quelques jours. Comme annoncé, elle réjouit déjà les téléspectateurs du Sénégal et d’ailleurs.

Synopsis

L’épisode commence par une maman qui apprête son fils pour son examen. Elle lui remet des stylos et des papiers sur lesquels un marabout aurait travaillé afin de garantir sa réussite. La mère lui donne aussi son goutter et lui demande de ne pas le partager avec ses amis. Cependant, lorsque l’enfant croise ses deux camarades, il mélange ses stylos et formats avec ceux de ses camarades. Et finalement, lorsque l’enfant échoue, il accuse ses camarades en affirmant que c’est parce qu’il a mélangé ses affaires avec ceux de ses camarades, qu’il n’a pas réussis.

20 ans plus tard, Birima le jeune garçon devenu homme est marié mais ne peut plus se passer des bains mystiques. Il méprise sa femme et n’assume même plus son devoir conjugal sous prétexte qu’il fait des bains mystiques.

L’autre, Mbissane est pauvre et n’arrive pas à subvenir au besoin de sa femme. Le troisième Alou rentre de l’Europe après un an et demi. Il rentre bredouille. Il se réinstalle chez son oncle Cheick qui a lui-même décidé de prendre une seconde épouse. Sa fiancée Oulimata, ses amis, les voisins et sa famille l’accueillent chaleureusement pensant qu’il va leur donner des cadeaux. Alou fait la grosse tête du voyageur alors qu’il n’a que dalle.

Il y a aussi la journaliste qui invite un marabout à son émission pour avoir de l’audience. Ce dernier fait beaucoup de boucan et présente même un tour de magie dans lequel il fait apparaître de l’argent.

Et les trois amis dont Weuz et Junior. Weuz lui ne fait rien à longueur de journée. Il compte sur ses pratiques mystiques qui vont changer sa vie du jour au lendemain. Junior lui, possède une moto mais ne rêve que d’aller en Europe. Et le troisième travaille dur avec sa charrette qu’il a acquise à force de travailler.

Le décor est planté

La série Njabar nous réserve certainement beaucoup d’humour et pleins de leçons de vie, avec un casting en parfait accord avec le scénario.

Les thèmes abordés

Cet épisode introduit clairement les thèmes qui seront développés dans la série et qui gravitent autour du «njabar».

D’abord, le moindre effort. La mère de Birama, au lieu de demander à son fils d’étudier ses leçons va plutôt chez le marabout pour obtenir la réussite express. Weuz aussi rentre dans ce thème du moindre effort. Il ne peut pas se rabaisser et travailler avec la charrette de son ami. Il préfère se connecter à longueur de journée et compte sur ses écorces.

Ensuite, il y a l’immigration à tout prix. Aidé par sa fiancée, Alou est allé en Europe sans but précis. Il pensait qu’on y ramasse l’argent dans les rues. Face à la réalité, il est rentré au pays fauché. Et il est néanmoins envié par les jeunes du quartier qui l’érigent en modèle. Ils veulent aussi goutter à l’Europe. En fait, l’attitude hautaine d’Alou est ce qu’on voit chaque jour dans les familles africaines. Les personnes rapatriées viennent faire la grosse tête en peignant l’Europe comme un paradis où coule le lait et le miel. On a qu’à puiser et boire. Ils sont ainsi enviés par les leurs. Cette attitude pousse les jeunes africains à recourir aux pratiques mystiques par jalousie. Ou bien à risquer leur vie en empruntant la mer pour rejoindre l’Europe.

Le mariage, la polygamie poussent plusieurs femmes à recourir aux marabouts. Pour garder son mari, combattre sa coépouse ou pour empêcher son mari de prendre un seconde épouse, les femmes sont prêtes à tout.

En plus, il y a l’action des médias qui, pour avoir une forte audience, participent à ce business du mensonge. Ils font la promotion des ces menteurs en les invitant sur leurs plateaux pour éblouir les téléspectateurs et perpétuer cet esprit de maraboutage dans la société.

En définitive, la parole donnée à Mbacke Sylla est à saluer. «Donnons la parole à une personne assermentée pour parler de la chose», s’est certainement dit Ibou Ngueye. La pratique de la magie est interdite par la religion musulmane peut-on apprendre de cette intervention. Par cette explication, EvenProd détruit visiblement une conception erronée entretenue depuis longtemps dans l’esprit des croyants musulmans. Car la plupart des «Njabar» ou «Malam» revendiquent leur appartenance à la religion musulmane. La série «Njabar» va certainement ouvrir la boîte de Pandore. À suivre…

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