Le deuxième épisode de la saison 1 de la série de court métrage Tone and Trait est déjà disponible sur la chaîne YouTube de Anzul. Nous vous proposons un décryptage de cet épisode.

Le scénario

L’épisode commence par une session d’informations dans laquelle on apprend qu’un village de réfugiés mauritaniens a été saccagé et pillé juste parce qu’ils ne sont pas du pays.

Ensuite, la scène de la performance d’acrobatie de Mariétou sous une  chanson très insultante des enfants. «Les Nars sont sales, les Bambaras ressemblent aux singes, les Toucouleurs sont les esclaves, les Sérères sont les esclaves des Toucouleurs».

Puis vient la scène de plusieurs personnes assises qui citent les noms de plusieurs ethnies et listent les défauts et les préjugés qui sont attribuées à ces tribus. Pendant, la discussion, un acteur met fin à la discussion et explique à tout le monde que peut importe la tribu, nous sommes un.

L’épisode se referme sur la chanson d’ISS814 «we are together».

Les thèmes

Comme au premier épisode, Tone and Trait dénonce les relents de xénophobie. La marginalisation des étrangers est le premier thème développé. Des personnes ayant fuit les conflits dans leur Pays sont bastonnés et pillé dans le pays voisins où ils cherchent refuge. Un manque d’apathie  et d’humanisme face à la situation des autres.

Le second thème est celui des préjugés collés aux différentes tribus. Chacun se sens parfait et rejette l’anathème sur l’autre. Ces préjugés, ont les rencontres sur tout le continent africain. Des personnes qui attribuent une certaine réputation à une tribu particulière à cause du comportement malveillant de quelques ressortissants de cette tribu.

Un autre thème est celui de l’esclavage interne à l’Afrique. Des tribus qui considèrent d’autres tribus comme leurs esclaves. Certaines tribus sont même considérées comme des sous hommes. On a longtemps décrié l’esclavage externe dont ont été victimes les africains de la part des européens. Mais peu sont les productions qui ont présenté ce phénomène d’africains esclavagistes. Cet épisode soulève une thématique rarement abordée par les producteurs : celui de l’esclavage interne en Afrique.

Le dernier thème est celui de l’espoir. Un espoir qui repose notamment sur les enfants qui seront différents de leurs aînés. Ils pourront peut-être être moins autarciques et plus ouverts. Aussi, la sensibilisation à travers la chanson de la fin qui rappelle qu’on doit arrêter de parler de ce qui nous différencie des autres et nous mettre tous ensemble, car ensemble on n’est plus forts.

Regardez l’épisode entier ICI avec la célèbre actrice sénégalaise Halima Gadji.