Après la levée de la sanction qui pesait sur la diffusion de la série Infidèles, le public a enfin pu savourer la suite de la série sénégalaise Infidèles. L’épisode 48 manifeste l’accomplissement des promesses du directeur d’Evenprod faites auprès du CNRA quant à la dénonciation des dérives enregistrées dans la société sénégalaise. Outre le phénomène d’infidélité qui est le thème principal de la série, cet épisode s’insurge également contre les pratiques homosexuelles et dénonce  l’escroquerie des marabouts.

Le Recap de l’épisode

Bouba est sorti de prison grâce à son ami Djibril qui a «vendu son corps». Il a juré de se venger contre Mbayang qui l’y a envoyé. Adélaïde et son amie avocate subissent le rentre-dedans du ministre frimeur et coureur de jupon avec lequel elles prennent un selfie. La guerre entre la fiancée hypocrite de Souleymane et les neveux de ce dernier se poursuit. Anta annonce à sa collègue la sortie de Bouba grâce aux relations qu’entretiennent Mai et Djibril. Mbayang confronte l’ex femme du commissaire (Tima) et la menace quant à son implication et celle du commissaire dans la libération de son amant. Et finalement Abou retrouve la mémoire et révèle que c’est sa femme Mbayang qui lui avait asséné un coup de massue à la tête.

Épisode 48 : Non au lesbianisme !

Dans l’épisode 48, le mot lesbienne est cité deux fois dans deux conversations différentes. La première occurrence arrive à la quatorzième minute au cours de la conversation entre Anta et sa collègue. En effet, la scène présente Anta qui apprécie grandement sa collègue sur son style vestimentaire très «sexy ». Et après son appréciation elle dit a son ami que c’est juste une appréciation et qu’il ne faut pas que son amie se fasse des idées car les lesbiennes ont le vent en poupe au Sénégal. Et son amie réplique : «il y a de beaux mecs dans ce pays et tu veux que je m’intéresse aux filles ?». Et Anta répond : «elles sont juste vicieuses ».

La deuxième occurrence intervient à 28^ème lors de la confrontation entre Mbayang et Tima. Cette dernière accuse ironiquement Mbayang et La réplique de cette dernière est sensiblement la même que dans la scène avec Anta et son amie. Et elle ajoute : «je ne suis pas aussi vicieuse ».

À travers ces scènes, Evenprod démontre clairement que si l’infidélité et la frivolité sont des vices de la vie sénégalaise, il en existe des pire. C’est évidemment la question du lesbianisme, une pratique contre naturelle venue de l’occident dans laquelle deux femmes vont dans l’intimité. Evenprod dénonce cette pratique sordide qui infeste progressivement la société sénégalaise qui se situe au antipodes de ses valeurs traditionnelles. Il s’agit d’un appel à l’éveil à toutes les composantes de la société qui doivent se mobiliser pour la protéger. Des parents aux leaders religieux en passant par l’État, tous doivent se mettre en bloc contre la normalisation de cette pratique honteuse au Sénégal.

Épisode 48 saison 2 : Le maraboutage est une escroquerie

La dernière scène de cet épisode est très marquante. Elle aborde le thème du maraboutage. Dans cette scène, Bintou accuse Mbayang d’avoir « marabouter» son mari. C’est la raison pour laquelle il a découché. Cependant, Abou et sa prétendante Coumba lui disent le contraire. Car pour eux les féticheurs ne sont pas autant puissants qu’ils veulent faire croire. D’ailleurs Abou annonce qu’il peut se souvenir de se qui s’est passé contrairement à ce qu’avait prédit le marabout.

Evenprod s’attaque ainsi à une pratique très ancrée dans la société sénégalaise. Celle de consulter les marabouts et s’en remettre totalement à leurs dires quitte à débourser une petite fortune. Souvenons nous que la maison de production est en train de tourner une nouvelle série nommée «Njabar, à qui profite le maraboutage » dans laquelle elle dénonce cette escroquerie à grande échelle.

La relance de la saison 2 est plutôt réussie. Mais comment Bouba va-t-il mener sa vengeance contre son amante ? Les prochains épisodes vont certainement répondre à cette question qui taraude l’esprit de tous ceux qui ont regardé ce premier épisode après la levée de la censure.