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« Une femme, Un mari » : la série sénégalaise révolutionnaire

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S’il y a bien une thématique qui provoque une guerre interne à la gente féminine en Afrique, c’est bien la question du mariage. C’est exactement cette divergence d’opinion entre femmes que le réalisateur Mohammed Diedhiou a représenté dans la nouvelle série sénégalaise «Une femme, Un mari». Sur le grand écran depuis quelque temps, cette série sénégalaise est une production de Mass Ndour sous le Label de Marodi. À la suite de cet article, Dakar Mov vous présente son point de vue objectif basé sur les différents paramètres de cette production cinématographique.

L’histoire

Elle est unique. En effet, la question du mariage, de la dote, du régime matrimonial est généralement débattue  par la gente masculine, car les hommes sont «les chefs de famille». Dans cette série, le réalisateur met en exergue un problème sociétal débattu par les femmes et pour les femmes. La confrontation entre les deux parties révèle la grande divergence d’opinion autour de ce sujet sensible pour la gente féminine.

En effet, trois femmes Djenaba, Fama et Adji Fatou décident de réaliser le projet «Une femme, Un mari». Car d’après elles, les hommes sont devenus très rares au Sénégal. Pour cela elles plafonnent le prix de la dote à 3500 frs et déposent un projet de loi au parlement. Ce dernier permettra à un homme de modifier son régime matrimonial quand il souhaite pour prendre d’autres épouses.

Si Ces trois femmes, incarnées respectivement par Awa Touré, Fatou Niame et Kalloun Fall, sont bien accueillies par les hommes, elles rencontrent sur leur chemin une opposition farouche d’autres femmes. Le président du Sénégal étant d’accord et la première dame n’étant pas d’accord. Cette opposition au sein du couple présidentiel est le reflet de l’opposition dans la majorité des couples africains.

En outre, on ne peut s’empêcher d’éclater de rire à l’annonce du prix de la dote : 3500 frs. Ce montant dérisoire déclenche certainement l’hilarité de plus d’un africain. Connaissant les montants de la dote sur le continent. Bref, cette intrigue est très divertissante. Les techniques d’écriture comme le «flash back» augmentent sa qualité. Elle suscite beaucoup d’émotions chez le téléspectateur et donne envie de la regarder jusqu’au dernier épisode.

 La cinématographie

Plusieurs effets sonores sont utilisés dans la série. Cela amplifie le suspense de la série et son côté comique. Des effets spéciaux visuels comme le ralenti y sont également présents. Ces derniers permettent de saisir globalement une scène particulière. Les effets spéciaux présents dans «Un femme, un mari» tiennent en éveil l’imagination des spectateurs. Cela leur permet de se représenter, les sentiments des personnages et leurs intentions.

Les scènes s’imbriquent parfaitement entre elles. Le montage de Loulou Séné, Fifi et Alioune Diafane Kandé, est juste parfait. En fond sonore, le réalisateur fait usage des mélodies ou des chansons avec paroles. Cela conforment au contexte de scènes jouée. Le son, les lumières, le cadrage sont bien réglés pour un rendu optimal.

Bref, l’équipe technique de cette série a très bien joué sa partition.

Le jeu d’acteur

Les acteurs incarnent leurs rôles avec maestria. Ils provoquent parfois le rire par la mimique du visage, le langage corporel, la gestuelle, etc. Au niveau de la diction, certains acteurs ont affiché de légères difficultés de prononciation. Mais c’est insignifiant au regard de la dextérité avec laquelle ils passent du Wolof au français et vise  versa.

Les tons des prises de paroles des personnages pour défendre leurs points de vue sont percutants. Cette série a révélé au grand public les nouveaux prodiges du cinéma sénégalais.

En conclusion, cette série présente une histoire unique, une cinématographie calibrée avec précision et un jeu d’acteur professionnel. De ce fait, nous pouvons affirmer, sans risquer de nous tromper, que «Une femme, Un mari» est une série exceptionnelle. Elle démontre l’immense savoir-faire artistique et technique de Marodi. Ce n’est donc pas un hasard si elle est fait partir des plus grosses maisons de production au Sénégal.

DKM« Une femme, Un mari » : la série sénégalaise révolutionnaire

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